Éditorial   " La Crise "  

LE BULLETIN DE VILLES UNIVERS

 

Français, étrangers, ne restons pas étrangers les uns aux autres

 

En cette période hivernale aggravée par le dérèglement climatique la crise est plus durement ressentie par ceux qui disposent de revenus modestes. Quel espoir de s’en sortir ?

 

Dans la crise actuelle nous ne pouvons oublier celle de la Libération en 1945.

Le nazisme avait provoqué la guerre 39-45 qui avait apporté en France :

• l’occupation et ses pertes de liberté, des destructions, des milliers de morts,

• les pénuries, le rationnement…

La Libération a apporté un espoir suivi de réalisations progressives avec les grandes avancées initiées par le Conseil National de la Résistance, essentiellement basées sur la solidarité :

• sécurité sociale : santé, retraites, prestations sociales,

• construction massive de logements sociaux,

• vote des femmes,

• amélioration des conditions de travail : horaires, congés, salaire minimum…

Aujourd’hui que constatons-nous :

• des familles à la rue, des millions de chômeurs alors que certains travailleurs sont obligés de subir des horaires de travail déraisonnables, d’effectuer des heures supplémentaires (au lieu de partager le temps de travail), d’accepter des temps partiels, et du travail précaire,

• des millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté, des écarts entre riches et pauvres qui explosent à l’intérieur du pays sans parler dans les pays en voie de développement.

« On » préfère la rentabilité immédiate au détriment de l’avenir des jeunes et de l’environnement.

L’égoïsme, l’individualisme, le chacun pour soi, la compétitivité et la recherche du profit rapide sont  les maîtres mots.

Pourtant la richesse du pays et celle du monde sont bien supérieures à celles de 1945 mais elles ne profitent pas également à tous. Cette situation serait-elle inéluctable dans un pays démocratique ? Les peuples d’Europe vont-ils continuer à se concurrencer entre eux en pratiquant le dumping social et fiscal ? Il appartient aux citoyens que nous sommes de faire connaître à nos dirigeants notre volonté de mesures plus solidaires.

Oui, nous avons par notre prise de conscience, le pouvoir civique de faire évoluer les choses, d’espérer comme en 1945, un avenir meilleur que le nôtre pour nos enfants !

 

Les bénévoles que nous sommes, à Villes Univers, essayent d’apporter un peu d’écoute et de réconfort. Par nos rencontres, fêtes et autres petits déjeuners, nous essayons de promouvoir une meilleure connaissance réciproque de nos cultures respectives. Par nos petites actions, nous espérons modestement œuvrer contre le racisme et les discriminations que nous aimerions tant voir disparaître.  Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, nous espérons que beaucoup d’entre vous nous rejoindront.

                                                                                          Jean Pierre