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Zone de Texte: Aujourd’hui, 18 janvier 2009, nous ne savons pas, quand paraîtra ce Bulletin, ce qu’il en sera de la guerre qui ravage Gaza. Combien de
morts et de blessés, civils, femmes et enfants innocents, se seront ajoutés à ceux dont on fait aujourd’hui même la triste comptabilité, ni si
une trêve aura enfin été appliquée, et respectée. Mais les blessures, physiques et morales, ne se seront pas refermées, et la haine et le désir de
vengeance, hélas, rongeront toujours les cœurs.
Aujourd’hui, 18 janvier, remontent à la surface, en particulier sur Internet, propos racistes, injures, amalgames, condamnations sans appel. Ici,
en France, dans beaucoup de cœurs, la guerre est totale comme elle l’est là-bas dans les rues. Heureusement, rien encore, à ce jour, dans les rues de nos quartiers. Dans une zone d’éducation prioritaire, des élèves de 4ème ont demandé à parler de cette guerre, occasion pour leur
professeur de rectifier quelques préjugés grossiers, de donner quelques informations élémentaires, quelques rappels historiques, de
souligner la dimension politique du conflit. En 6ème une leçon prévue par le programme sur les Hébreux ne pouvait faire le silence sur
l’actualité. Voilà quelques échos que nous avons reçus.
Certains de nos lecteurs se demanderont pourquoi nous consacrons l’éditorial de notre modeste bulletin local à l’actualité mondiale. Il est vrai que parmi les étrangers accueillis dans nos permanences on ne voit pas d’Israéliens ni de Palestiniens. Nous recevons des Tamouls du Sri-
Lanka et des Africains fuyant les dictatures et les massacres de leurs pays d’origine. Quant aux appartenances religieuses, qu’elles soient
juives, musulmanes ou chrétiennes, il n’en est pas

Zone de Texte: Conseil d’Administration : Président :Roger HOUETO; Vice Pdt : P. KWENKIRI Secrétaires : Philippe LALANDRE et Claude NAUDET , Trésoriers : Jean BOESPFLUG et Alfred FERARES Saad ABSSI, Awa BAKARI, J.P. BERARD de MALAVAS, Etienne BOESPFLUG, Monique GROUES, André MASONI, Domenico MARCHELLI, Francis NAUDE , Odile POINCEAU, Iria VAZ, Jean VERRIER.

Zone de Texte: Mais les liens personnels, modestes, que nous tissons chaque jour avec des
étrangers souvent intriqués dans les tensions politiques de leurs pays avec le nôtre, sont une contribution à la construction de la paix. On ne sait pas aujourd’hui quand et comment « tout cela va finir ». Bien malin qui peut le dire. Il est certain que les canons se tairont un jour, mais « tout cela » sera-t-il « fini » pour autant ? La paix n’est pas l’arrêt des hostilités guerrières. Elle se bâtit au jour le jour à travers les démarches entreprises en commun avec des personnes et des familles bien particulières, pour des questions de logement, de travail, de
santé, de séjour, à travers les temps de réflexion ensemble et les temps de réjouissance. Et nous ne sommes pas seuls à Villes Univers, un réseau s’est lentement constitué avec d’autres associations et avec les services publics. Les négociations politiques au plus haut sommet sont difficiles mais indispensables. Mais chacun, à notre place, nous pouvons aussi contribuer à la paix dans la tête et le cœur d’hommes et de
femmes venus d’horizons différents mais qui ont fait le choix de se re-connaître. Ne soyons pas étrangers les uns aux autres.