Zone de Texte:             	 BULLETIN N°  85								Janvier 2008
Zone de Texte: LE BULLETIN DE VILLES UNIVERS
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Zone de Texte: DES ÉTRANGERS FRAPPENT À NOTRE PORTE

Au cours de nos permanences hebdomadaires (actuellement les lundi, mercredi, vendredi matins) nous avons reçu des centaines d'étrangers. Parce
que c'est le coeur de notre activité, nous avons choisi, en guise d'éditorial, de résumer quelques-unes de leurs histoires, souvent douloureuses, pour mieux faire connaître aux adhérents de Villes-Univers le travail de l'équipe des accueillants et engager ceux qui le peuvent à la rejoindre. Comme toutes les histoires, certaines ont une fin heureuse,
d'autres malheureuse, la plupart sont inachevées.

Alors qu'elle était encore mineure, cette jeune Marocaine était venue en France sous la conduite de sa tante, munie d'un simple passeport de tourisme, en réalité pour faire le ménage et s'occuper des enfants. Mais devenue majeure, la jeune fille veut quitter cette situation où elle a le sentiment d'être exploitée. Elle demande à suivre des cours d'alphabétisation et elle frappe bientôt à notre porte. Nous l'accompagnons au Consulat du Maroc pour y obtenir un passeport à son nom, puis à la Préfecture pour l'obtention d'une carte de séjour. Un employée s'intéresse à son cas. Nous sommes appelés à lui servir de témoins de moralité. Elle obtient ses papiers, trouve un travail, se marie.
Cette Algérienne vient nous trouver parce que son employeur lui propose un nouveau contrat de travail et elle ne sait pas si elle doit le signer. Il faut dire qu'elle a des raisons de s'en méfier. C'est ce qui nous apparaît peu à peu au cours d'un long entretien au cours duquel nous essayons de rédiger avec elle l'exposé détaillé de sa situation que lui
demande l'Inspection du travail. À partir des documents qu'elle nous a apportés nous reconstituons ainsi avec elle toute une tranche de sa vie. Au
bout de l'histoire, il nous apparaît que l'employeur veut enfin régulariser ce qui ne l'avait pas été Zone de Texte: . à l'Inspection du travail mais elle repart avec le récit de sa vie un peu remise en ordre.

Parce que son frère avait réussi à trouver refuge en France, à obtenir des papiers, du travail et un logement, ce Sri-lankais, victime comme lui
de la guerre civile qui y fait rage, pensait obtenir le même statut. Les deux frères avaient été également ballottés entre les rebelles et les forces gouvernementales, avaient vu leur mère mourir dans un bombardement, leur frère aîné fusillé. Pourtant l'Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides avait refusé à l'un ce qu'il avait accordé à l'autre. Clandestin, il avait alors rencontré une compatriote qui avait une carte de
séjour de dix ans, adopté l'enfant de celle-ci, l'avait épousée, avait eu un premier enfant avec elle, et il avait alors renouvelé sa demande au titre de la "vie privée et familiale". Nouveau refus: son mariage, ses enfants n'étaient pas une preuve suffisante de "liens familiaux stables et profonds". C'est alors que nous l'avons reçu à VU. Depuis ils ont eu un troisième enfant. Mais toujours sans papiers, il n'a pas le droit de travailler et ils vivent dans deux pièces. Nous l'accompagnons dans ses démarches.

Lorsqu¹il vient nous voir, ce Marocain vit en foyer avec sa femme qui est enceinte, et ses deux enfants. Ils vivent dans environ 12 m2. Il nous
demande notre aide pour appuyer les demandes de logement social qu¹il a déjà faites, d'une part à la mairie dont dépend son foyer et d'autre part à la
mairie qui l¹emploie. Avec notre aide il adresse aussi des dossiers de demande de logement à l¹office HLM du département ainsi qu¹aux services de la Préfecture. Nous lui faisons faire d¹autres demandes à divers offices de logements sociaux. Avec lui, nous avons rencontré les maires adjoints au logement de chacune des deux communes, mais il est finalement menacé d¹expulsion de son foyer. Nous l' aidons à écrire diverses lettres... même
au Président de la République. Il reçoit des réponses polies : « on transmet votre dossier aux services intéressés ». Les services du logement
et d¹emploi de chacune des deux municipalités se renvoient son dossier de
Zone de Texte: Français, étrangers, ne restons pas étrangers les uns aux autres
Zone de Texte: ouveau Conseil d’Administration :